mardi 7 juin 2011

Sexe et religions...

Nos civilisations « modernes », qui se sont construites avec la montée en puissance des religions monothéistes (ne vénérant qu’un seul Dieu comme étant l’Unique et le Tout-Puissant) ont chassé l’érotisme et la sensualité naturelle de l’Homme pour les reléguer à la stricte activité de reproduction.
Or, le plaisir sexuel est la seule forme d’activité humaine naturelle qui ne dépende pas de l’argent, du pouvoir ou de l’éducation...
Il fait fi des clivages, des hiérarchies sociales, des politiques, des races ou de tout autre concept servant à classifier les être humains. En d’autres termes, être riche ou miséreux, de haut rang ou de condition modeste, cultivé ou illettré, n’influe strictement en rien sur cette capacité au plaisir. 
A condition de ne pas souffrir de maladie ou d’handicap invalidant cette capacité, chacun dispose de la possibilité unique non seulement de satisfaire ses besoins mais aussi de connaître un véritable bonheur de par l’expérience sexuelle, qui ne connaît pas d’autres limites que celles que l’on s’impose soi-même. Les sensations et émotions qui en découlent sont par nature suffisantes à rendre un homme heureux, même si cela ne dure que le temps de cette expérience.
Or, sans vouloir offusquer les fidèles de telle ou telle religion, ni remettre en cause le moins du monde leur foi, que je trouve éminemment admirable et respectable, force est d’admettre que celles-ci s’appuient le plus souvent sur les notions de servitude et d’appartenance - pour ne pas dire de dépendance – et interdisent presque systématiquement tout ce qui pourrait concourir à rendre son unicité à l’être humain, c’est à dire son indépendance absolue face aux sociétés organisées et au monde qui l’entoure. Bref, ces religions imposent généralement de renoncer à toutes les formes de bonheur qui ne proviendraient pas de cette servitude absolue. L’expérience sexuelle ne pouvant être contrôlée par cette servitude, elle est donc refoulée.
La philosophie Tao considère au contraire que chaque chose est unique en tant que telle, et forme un tout avec l’Univers. Ainsi, chaque être vivant est le centre de son propre univers, et fait de son unicité sa principale raison d’être.
Chez l’être humain, le plaisir sexuel est l’un des piliers fondamentaux de cette unicité. Cette même philosophie détermine que notre énergie sexuelle est notre force vitale. En effet, sans énergie sexuelle, la vie ne peut pas exister ! De cette énergie naissent toutes les autres formes d’énergies, de l’énergie physique, nécessaire à notre survie, jusqu’à l’énergie spirituelle qui nous amène à nous développer, à progresser, à évoluer.
C’est justement le but de cette philosophie que d’élever notre spiritualité et donc de conduire au mieux l’évolution de notre espèce. La source de tout cela étant notre énergie sexuelle, on comprend mieux que l’apprentissage de son développement et de son optimalisation soit la clé de voûte de tous les principes et enseignements du Tao.